La saga du « Bouton facebook like » : la déferlante#1
Vous le voyez fleurir partout, sur les champs de la toile, ce petit bouton d’or inoffensif « J’aime », symbolisé par l’incontournable icône du pouce en l’air. Et pour cause : plus de 2 milliards de « likes » et commentaires sont postés chaque jour¹. Un vrai « monde de Bisounours » virtuels où les boutons « dislike » sont interdits au pays du web social².
Mais derrière ce flux d’amour, se cache une véritable stratégie de marketing de guerre.
En effet, le « Like » de Facebook – tel une poule aux œufs d’or – a fait des émules : d’autres sites web ont développé leur propre bouton « Like » pour un usage localisé soit sur leur site, soit afin de le déployer sur la toile. Parmi ces derniers on peut citer : You Tube, Twitter (Tweet this), Hellocoton, Vimeo, Linkedin, Welovewords, Weheart it (sous forme de cœur), Pinterest, Tumblr, Bloglovin, Viadeo, etc. Le seul site de e-commerce à avoir développé le sien est Amazon. L’été dernier est arrivé le fameux réseau social « Google+ » et le dernier « bouton Like » en date sous la forme d’un « +1 ».
Cette rentrée s’annonce sous le signe de la Guerre des Boutons. Mais pourquoi cette folie du « Like » ?
Dossier en trois parties :
1er volet : LE « LIKE » A LA CONQUÊTE DU WEB : LA DÉFERLANTE
2e volet : LA COURSE AUX « LIKES »
3e volet : APRÈS L’EUPHORIE L’ENVERS DU DÉCOR
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1er volet : LE « LIKE » A LA CONQUÊTE DU WEB : LA DÉFERLANTE
a) Un social plugin présent sur des millions de sites
En avril 2010 Facebook lance officiellement son bouton « Like », un social plugin permettant de relier son site avec la communauté Facebook. Dès lors, en offrant la possibilité à tous les sites de plugger ce bouton « J’aime », ce dernier se propage à une vitesse fulgurante. Les sites web, les blogs et même le moteur de recherche « Bing » de Microsoft ont vite réalisé l’intérêt d’adopter ce nouvel outil sur leurs pages.
Quel est l’intérêt ? Le bouton « Like » booste le trafic, attire de nouveaux prospects et donc des clients.
Et comment ? Par sa simplicité d’installation et le poids de la recommandation sociale.
Un côté pratique
1) Simple à mettre en place : il suffit de copier/coller quelques lignes de code via iframe pour activer le bouton sur son site web.
2) Il n’est plus limité aux pages Facebook : les internautes peuvent « liker » tous les contenus présents sur le web. L’information sera instantanément publiée sur leur profil Facebook incluant un lien vers la page en question.
3) Pour exprimer son intérêt sur un produit, il est plus informel et rapide de cliquer sur « J’aime » que d’écrire un commentaire.
4) Il est plus efficace que le bouton « share » pour récupérer des visiteurs sur les sites. Le Réseau des réseaux préfère analyser ce que vous aimez pour ensuite vendre ces informations aux annonceurs qui vont pouvoir mieux cibler leurs consommateurs.
5) Il améliore le référencement naturel des pages.
La portée de la recommandation sociale
1) Cette fonctionnalité booste le trafic, accentue la visibilité d’un contenu, que ce soit pour les sites de presse, ceux qui produisent du contenu, les sites de e-commerce, B to C, de réservation, etc. Les visiteurs viennent sur recommandation de leurs amis.
2) Un rayonnement facile : un bouton sur une fiche d’article et un client peut faire la promotion d’un produit qu’il connait auprès de ses amis (Exemple : en cliquant sur le « J’aime » de cette fiche, le lien s’affiche sur le profil Facebook de l’internaute. Il fait donc la promotion de ce produit. Aucune validation n’est nécessaire, il s’affiche automatiquement.)
La suggestion ne se fait plus en fonction de vos achats ou bien de ceux des autres, mais en fonction de vos amis. Le lien entre recommandation sociale et décision d’achat est un fait. Rien de plus naturel et de plus rassurant que de fonder son avis sur celui de ses amis plutôt que sur un simple visiteur lambda ou une publicité.
3) La recommandation faite par ses amis pour des résultats associés à une requête dans un moteur de recherche constitue un gage de qualité.
b) « Like » un ami qui vous veut du bien ?
Si le bouton « Like » a accentué la vision sociale du web par sa viralité, il n’est pourtant qu’une variante du premier bouton « share » rebaptisé. Mais le « j’aime » a cette particularité : le clic n’ouvre pas de nouvelle fenêtre avec demande de validation. Ceci n’est pas anodin.
Avec l’ancien bouton de partage, l’internaute diffusait volontairement du contenu sur son profil.
Aujourd’hui, ses penchants sont affichés automatiquement et visibles par tous ses contacts pendant des mois, si ses « Likes » n’ont pas été supprimés.
L’absence d’un bouton « dislike » dans le paysage des réseaux sociaux fait défaut. En effet, il est assez souvent réclamé dans les commentaires de certains statuts Facebook. A l’exception de You Tube, aucun média social ne s’est aventuré à le positionner sur ses pages. Par son caractère non consensuel et politiquement incorrect, il pourrait défavoriser, refléter le mauvais positionnement d’une marque.
Découvrir la balance entre les « Likes et les « dislikes » offrirait une vision plus réaliste, juste et complète de la recommandation sociale. Avoir la possibilité de manifester un « j’aime pas », offrirait une belle part à la critique et serait plus honnête envers l’utilisateur.
Mais en dépit des critiques dont ils peuvent faire l’objet, la course aux « Likes » ne s’est jamais essoufflée…
Suite dans le prochain épisode : LA COURSE AUX LIKES
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1 (Cf. source : chiffres annoncés lors de la Conférence f8 du 22 septembre 2011 à San Francisco : http://www.facebook.com/press/info.php?statistics)
2 Exception qui confirme la règle : You Tube, seul média social qui intègre un bouton « j’aime pas ».
©Crédits images : Aurélie Sadoine
Les sites ecommerce n’intègrent pas de bouton like mais Amazon que tu cites permet de noter un article, et donc potentiellement de mettre une mauvaise note…
Quand un article sur Amazon n’est pas noté, le « like » et son compteur sont bien mis en avant.
Ex: http://www.amazon.fr/Libertin-Eric-Emmanuel-Schmitt/dp/2226089292/ref=pd_sim_b2
Et dans ce cas, on ne voit pas de mauvaise note.
Même constat pour la Fnac (qui lui en revanche utilise le bouton facebook like)
[...] en trois parties: 1er volet : LE « LIKE » A LA CONQUÊTE DU WEB : LA DÉFERLANTE 2e volet : LA COURSE AUX « LIKES » 3e volet : APRÈS L’EUPHORIE, [...]
[...] en trois parties: 1er volet : LE « LIKE » A LA CONQUÊTE DU WEB : LA DÉFERLANTE 2e volet : LA COURSE AUX « LIKES » 3e volet : APRÈS L’EUPHORIE [...]