Writer

« Content is king », le contenu est roi.

Cette prophétie de Bill Gates, tant de fois répétée comme un mantra par les communicants en tout genre, sonne aujourd’hui comme un lieu commun.

Pourtant, la réalité du terrain reste profondément différente et le rédactionnel est encore trop souvent considéré comme le parent pauvre des sites internet.

En tant que rédactrice web, je ne compte plus les fois où j’ai entendu en réunion client « le stagiaire peut le faire », « tout le monde sait écrire » ou « je préfère investir dans le design d’un site ». D’autres réflexions telles que « les gens ne lisent pas sur le net » ou « il faut forcément écrire court pour le web » prouvent que certains préjugés ont la vie dure.

Illustrations à travers 7 exemples d’idées reçues décryptées.

Idée reçue N°1 : J’ai préféré mettre la plus grosse partie de mon budget dans la création de mon site plutôt que dans le rédactionnel

Bien souvent, la création d’un site web se fait en 2 temps : d’abord le zoning, le design, l’ergonomie puis, s’il reste un peu de budget, le rédactionnel. Or, pour être pleinement efficace, la stratégie de création se doit d’intégrer en amont toutes ces différentes composantes en les mettant en synergie. Ainsi, du ton défini au départ, découlera une mise en page et vice versa. Un cercle vertueux qui donnera cohérence et efficacité à l’ensemble du site et l’enrichira considérablement. En effet, à quoi servirait un design léché, une ergonomie parfaite si les textes sont pauvres, mal rédigés et n’inspirant pas confiance ? D’après une étude de Etailing Group, 79% des visiteurs d’un site n’achètent pas un produit si la fiche produit n’est pas bien renseignée. Une raison de plus de ne pas délaisser le contenu au profit du design.

Idée reçue N°2 : Le stagiaire pourra s’en occuper

Pour beaucoup, la question du contenu rédactionnel ne s’envisage qu’à un moment : le lancement du site, sans projection au-delà. Il s’agit alors davantage de remplissage que de stratégie réellement réfléchie. Le stagiaire, qui compilera les documents internes à l’entreprise pour les reformuler, n’apportera ni conseil éditorial ni vision sur du long terme. Il est pourtant crucial de réfléchir dès le départ à une stratégie rédactionnelle: pour être bien référencé par Google, il est nécessaire de fournir un contenu régulièrement mis à jour, si possible par le ou les mêmes rédacteurs afin de garantir une cohérence de ton à l’ensemble du site. La viralité, également prise en compte par les moteurs de recherche, implique également la production de contenus récents et régulièrement réactualisés. Une présence au long cours qui ne peut être déléguée à un stagiaire de passage.

Idée reçue N°3 : Tout le monde sait écrire

Tout le monde sait compter pourtant tout le monde n’est pas comptable. La rédaction web répond, au même titre, à un certain nombre d’exigences et constitue un métier à part entière. Etre lu, partagé, servir le lecteur, créer la proximité, déclencher l’acte d’achat sont autant de problématiques auxquelles répondra efficacement un rédacteur web. A cette exigence s’ajoutera également une couche technique : comment être référencé par les moteurs de recherche, adapter ses écrits à la lecture sur écran et les rendre partageables ? Autant de critères qui nécessitent l’expertise d’un professionnel du rédactionnel afin de garantir un contenu de qualité. A l’heure où 75% des internautes admettent juger la crédibilité des sociétés sur l’aspect de leur site web, il est désormais impératif de soigner aussi bien le fond que la forme.

Keys of an old rusty typewriter

Idée reçue N°4 : Un copier-coller de Wikipédia couplé à une réécriture des sites concurrents suffira

Google Pingouin et Google Panda, les 2 mises à jour de l’algorithme du célèbre moteur de recherche, ont récemment mis à l’honneur la qualité et l’originalité du rédactionnel. Le but : faire de l’internaute sa priorité et lui offrir des contenus pertinents répondant à ses questions. En conséquence, de nombreux sites ont vu leur ranking baisser considérablement ces dernières années: ont ainsi été pénalisés les sites jugés de mauvaise qualité, bourrés de mots clés ou ayant recours au « content spinning » (réécriture de texte à la va-vite). Le contenu dupliqué est lui aussi sévèrement pénalisé par Google. Conclusion : pour être bien référencé, priorité à l’originalité et à la qualité.

Idée reçue N° 5 : Pour être bien référencé, il faut privilégier la densité de mots-clés

Le temps où la « densité optimale de mots clés » garantissait un référencement efficace est révolu. Pire, le « keyword stuffing », le contenu peu informatif et peu pertinent intégrant une succession de mots clés est désormais pénalisé par Google. Le « knowledge graph », la nouvelle fonctionnalité du moteur de recherche, constitue « l’un des plus grands changements que connaîtra le moteur dans son histoire » d’après Amit Singhal. La recherche sémantique impactera sans aucun doute nos habitudes et usages en matière de référencement. Plutôt que de se limiter à un mot-clé, il conviendra désormais d’explorer toute la richesse du champ lexical et des synonymes lors de la rédaction du contenu et des balises.

Idée reçue N°6 : Il faut avant tout écrire pour Google

On l’a vu précédemment, Google a revu son algorithme à travers une approche plus centrée sur « l’expérience utilisateur ». C’est donc avant tout au lecteur qu’il convient de penser lors de la rédaction : le capter avec un titre accrocheur, lui apporter les réponses à ses questions, relancer régulièrement son attention, privilégier la richesse sémantique, faire ressortir les idées principales. Ces techniques journalistiques appliquées au net garantiront la viralité des écrits et contribueront directement à un référencement efficace. D’où la nécessité de faire appel à un rédacteur web rompu à ces usages.

Idée reçue N°7 : Les gens ne lisent pas sur le net, il faut faire court

Cette tyrannie de la brièveté vient de l’étude Nielsen datant de 1997 : «  On lit 25% plus lentement à l’écran que sur papier ». Une nouvelle étude, dont on a étrangement beaucoup moins parlé, relativise ce chiffre grâce à l’usage des nouveaux supports : la lecture sur iPad est ainsi seulement 6% plus lente que sur papier, ce qui ouvre de nouvelles perspectives.

Les retours des sites d’information au sujet de leurs statistiques de visites sont d’ailleurs édifiants et vont à l’encontre des idées reçues : Le New York Times Magazine affirme ainsi dans ce billet que « contrairement à l’opinion communément admise, ce sont nos articles les plus longs qui génèrent le plus de trafic ». Même son de cloche chez Slate, chez qui les textes comptant des dizaines de milliers de mots ont enregistré entre 3,5 et 4 millions de visites.

Pas question pour autant de rédiger des pavés indigestes ou des textes non aérés. Comme pour le papier, il ne faut pas écrire « court », il faut écrire « dense » comme l’explique le blogueur et journaliste Cyrille Frank : « Dire un maximum de choses avec un minimum de mots. Mais ceci n’a rien de spécifique au web. Cela est vrai de toute écriture digne de ce nom, journalistique ou pas, qui distingue du contenu riche du verbiage, comme d’une bonne ou d’une mauvaise copie de philo. ».  Raison de plus de le confier à un professionnel du rédactionnel.

Convaincu(e) ? Si vous souhaitez faire appel à une rédactrice web expérimentée, n’hésitez pas à contacter l’équipe de Girlz in Web!