émoi émoiNathalie Fargeon et Adèle Bounine sont des Girlz In Web comme on les aime : Billes en tête, elles ont créé émoi émoi : une boutique en ligne qui propose des vêtements pour femmes enceintes. Rencontre avec des Web-entrepreneuses passionnées et passionnantes…

La passion comme moteur

GIW : Bonjour les filles ! Pouvez-vous commencer par revenir un peu sur votre parcours et sur la création d’émoi émoi ?

Adèle : Nathalie et moi avons toutes deux étudié à HEC. C’est comme ça que nous nous sommes rencontrées. Là bas, nous avions choisi la majeure Entrepreneurs. Durant notre cursus, nous devions travailler sur un projet personnel… Comme nous sommes toutes les deux passionnées par la mode, nous avons réfléchi ensemble à un projet de création d’entreprise dans ce secteur. De par nos expériences, nous avions la certitude qu’il faut s’adresser à une clientèle précise sur internet et que le e-commerce est un canal de distribution très adapté aux marchés de niche. Des amies nous ont parlé du manque de choix de vêtements de grossesse « mode » et c’est lors d’un voyage dans le Jura que nous avons décidé de nous lancer dans l’aventure émoi émoi.

GIW : Quelques mots sur votre parcours avant émoi émoi ?

Nathalie : Personnellement, j’avais déjà goûté aux joies du  e-commerce et de la mode sur le Web en travaillant au cours de mes études pour Jules ou pour La Redoute où j’ai participé au lancement d’un projet de e-commerce européen… Et pour la majeur Entrepreneur, j’avais fait un business plan pour le lancement d’un site de e-commerce en puériculture… Tout cela a fait que l’idée me trottait dans la tête.

Adèle : De mon côté, j’avais plus de l’expérience en finance, chez Advent International en LBO puis chez Alven Capital, un fonds d’investissement qui investit dans des start-up. Ça a été l’occasion pour moi de voir beaucoup de projets ! A la fin de mon stage, les gens avec lesquels je travaillais m’ont fait remarquer que j’avais les yeux qui brillaient plus lorsqu’on parlait entrepreneuriat  que lorsqu’on parlait finance….

Nathalie : Nous avons donc travaillé à l’école sur le projet.  Mais ce que l’on pourrait appeler l’acte de naissance d’émoi émoi a eu lieu lors du salon Playtime de juillet 2009. Là-bas, nous avons rencontré des créateurs de vêtements pour femmes enceintes , nous leur avons décrit notre projet et nous avons choisi les vêtements que nous voulions pour la boutique.

Adèle : Ensuite nous avons été incubées chez Ineum consulting jusqu’en janvier où nous avons bénéficié du coaching de consultants sur les aspects qu’on ne maîtrisait pas encore. Puis en janvier, nous avons quitté l’incubateur et nous nous sommes consacrées à la création de l’entreprise et  au développement du site.

L’évidence du web

GIW : Parlons justement du site web, comment s’est déroulé le processus de création de votre site ? Est-ce que vous aviez des connaissances techniques ?

Nathalie : Non, non, non :-) Mais on avait une bonne maîtrise des outils en ligne comme les blogs, Facebook, Twitter, etc. La première chose que l’on a faite, c’est de faire une petite formation technique pour comprendre les bases (HTML, CSS, ergonomie). Au début du projet, nous avons recherché un troisième associé, un directeur technique. Finalement, nous n’avons pas trouvé la perle rare et nous avons décidé d’externaliser le développement du site auprès d’une agence. Et pendant quasiment six mois, on a potassé le cahier des charges et on s’est fait conseiller par des amis qui travaillent dans le web. Le but était d’acquérir une certaine maîtrise pour faciliter les échanges avec les agences Web que nous avons rencontrées.

GIW : Pourquoi un directeur technique et pas une directrice technique ?

Nathalie : On ne s’est pas focalisées sur le sexe (rires). Mais il faut dire que nous évoluons dans un milieu qui est certes web, mais qui reste particulièrement féminin : celui de la mode pour femmes enceintes. Donc, finalement, nous faisons face à la problématique inverse  de GIW, en réalité. Quand Girlz in Web essaie d’attirer des femmes vers un monde technique, chez émoi émoi, nous essayons de faire venir des hommes dans un monde très féminin. Et rien que le fait de trouver quelqu’un qui a un profil technique, c’est compliqué !

GIW : Vous avez donc fait appel à une agence extérieure. Comment avez-vous fait votre choix ?

Nathalie : Pour l’appel d’offre, nous nous sommes faites conseiller pour la présélection. Il faut dire qu’il y a tellement de prestataires aujourd’hui qu’il est difficile de faire un choix : nous nous sommes donc tournées uniquement vers les agences qui nous avaient été recommandées au moins une fois.

Adèle : Finalement, l’agence que nous avons choisie est arrivée assez tard dans le processus de sélection.  On l’a incluse car ils avaient été en charge d’un site que nous aimons beaucoup, celui de Garance Doré.

Nathalie : Au début, nous voulions  séparer le webdesign du développement, mais compte-tenu de notre délai assez court (3 mois), nous avons compris qu’il valait mieux tout confier à la même agence pour accélérer la mise en route…



Adèle (à gauche) et Nathalie (à droite), Web-entrepreneuses et co-fondatrices d'émoi émoi