[lu sur le blog de Idaho Consulting, écrit par Béatrice David]
Le développement du web mobile génère des incertitudes sur les revenus des opérateurs mobiles mais des coûts certains …
Les usages se déplacement progressivement de la voix et du SMS vers les services de communication offert par le web mobile :
– Les services d’e-mail et d’Instant messaging, par des versions mobiles simples et ergonomiques connaissent un fort développement.
– Les réseaux sociaux sur mobile se développement fortement, permettant également d’échanger par mail ou chat à travers ces services. La version mobile de Facebook a aujourd’hui attiré plus de 100 millions d’utilisateurs dans le monde, soit un quart des utilisateurs totaux.
– Skype a investi le monde du mobile, son service est aujourd’hui majoritairement bloqué par les opérateurs sur leurs réseaux, mais reste disponible en Wi-Fi.
Il est difficile aujourd’hui d’en tirer des conclusions sur l’impact revenu & marge des opérateurs mobiles.
– Ces usages, une fois intégrés sur le mobile, cannibalisent les services mobiles traditionnels voix et SMS et limitent potentiellement les usages des services classiques des opérateurs, posant ainsi la question de la valeur de ces services. Néanmoins, le paiement à l’acte sur la voix et le SMS est aujourd’hui de moins en moins présent, et la généralisation des forfaits d’abondance ou d’illimité limitent l’impact sur les revenus d’une baisse des usages voix et SMS.
– L’audience générée sur ces nouveaux services ne profite pas aux opérateurs en termes de revenus potentiels, ceux de la publicité, alors qu’ils doivent en supporter le trafic sur leurs réseaux.
– Les opérateurs craignent que la VoIP mobile ne transfèrent la valeur des services télécoms par vers le monde internet et ses services.
Les opérateurs tentent de maitriser leur marge par :
– La généralisation d’offres illimitées à bas prix, favorisant ainsi l’usage des services web mobiles qu’ils cherchent à contrer …
– Une différenciation par la voix HD
– La monétisation de l’utilisation de la bande passante, à l’image des débats sur la neutralité du net, ou des annonces de Free sur la facturation de 6€ supplémentaires du fait du trafic engendré par YouTube sur l’Internet fixe.
– Les opérateurs sont confrontés à une perte potentielle de contrôle des usages de leurs clients ainsi qu’à une perte de leur visibilité et de la valeur perçue de leurs services. La position de l’opérateur face à ses clients, en tant que fournisseur principal voire unique de communication est mise à mal, et les moyens de monétiser l’accès au monde internet et à ses nouveaux services restent encore à définir.
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Crédit image : webilus.fr