J’ai appris récemment que l’entreprise Atos Origin voulait supprimer les emails internes. C’est tout de même drôle cette idée quand on pense qu’il n’y a pas longtemps en entreprise, on s’écrivait encore des « notes ». Certains ne cessent de dire que le mail est indispensable et se demandent comment faisait-on avant ?
Revenons aux origines de sa création. Il est né en 1971. Ray Tomlinson, ingénieur de la société BBN, qui travaille pour le projet Arpanet, a l’idée de développer un programme pour que deux ordinateurs puissent s’envoyer des messages. Le terme « mail » n’existe cependant pas encore. On parle de Netmail, contraction de network mail. Au début ce sont surtout les chercheurs qui s’en servent, puis rapidement, le courrier électronique représente 75 % du trafic sur Arpanet. En 1997 naît Microsoft Outlook Express, utilisé désormais dans la majeure partie des entreprises.
Aujourd’hui certaines sociétés réfléchissent à comment pourrait-on faire sans. J’avoue que l’idée me fait rêver. Personnellement quand je reçois un email professionnel ou même personnel, je fais tout pour m’en débarrasser ! Comme une patate chaude qui viendrait inutilement occuper une place dans son subconscient. Et puis les suites d’emails interminables, c’est angoissant. Ça a un début mais rarement de fin. Un peu comme une conversation téléphonique où la personne aurait oublié de raccrocher.
Donc partons du principe que demain, au boulot, plus d’Outlook, qu’est-ce qui se passe ? Ok pour joindre mes collègues ou prendre un café, j’utilise ma messagerie instantanée (que beaucoup d’entreprises hésitent encore à installer). Mais pour garder une trace des décisions prises, sont-elles enregistrées les conversations ? Et sous quel format ?
Pourquoi Atos veut supprimer les emails internes ? Parce que ça fait perdre trop de temps.
Effectivement, si on prend un peu de recul, combien de messages superflus reçoit-on chaque jour et combien contiennent un contenu qui mériterait d’être posté ailleurs, valorisé, enrichi, diffusé…
Mais le mail est bien ancré dans nos pratiques de travail et de communication. Il est pour beaucoup un moyen de tracer le travail effectué, il est la mémoire du collaborateur. Mais une mémoire stockée sur un unique ordinateur est-elle utile à l’entreprise ? Quelle conduite du changement prévoir ? Un abandon radical ou progressif ?
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