Serious Games

Les jeux vidéo s’imposent de plus en plus dans le milieu professionnel. En effet, depuis quelques années maintenant, les « serious games » ou « jeux sérieux » sont utilisés pour former les salariés.

Revenons rapidement sur le concept même de « serious game ».
Comme son nom l’indique, il s’agit de tirer bénéfice des jeux virtuels dans un contexte différent du loisir.
Dans le monde professionnel, les « serious games » servent à former, sensibiliser des collaborateurs, des commerciaux ou encore des médecins en les plongeant dans un jeu de rôle virtuel. Le but est de simuler une situation réelle et de mêler l’apprentissage au ludique via des jeux de simulation, jeux d’arcade, et autres.

Du paradoxe à l’opportunité

On se rend rapidement compte que nous sommes face à un paradoxe dans la dénomination même du « serious game ». La notion de « jeu » s’oppose naturellement (dans nos mentalités) à la notion de « sérieux ». Mais pourquoi devrions-nous être « sérieux » dans notre sphère professionnelle ?

Certaines entreprises ont déjà compris que l’introduction de méthodes ou de supports ludiques dans le monde du travail pouvait être bénéfique. Prenons le cas des locaux de Google qui ressemblent vaguement à une cour de récréation alors que l’entreprise se place au 1er rang des sociétés du web.

Alors pourquoi ne pas laisser aux collaborateurs plus de liberté, plus d’espace de créativité, plus de ludisme dans leur quotidien ?
Le serious game semble être une bonne opportunité pour développer cette idée dans notre sphère professionnelle. Grâce à ces jeux sérieux, l’apprenant n’est plus contraint de suivre un parcours de formation linéaire (elearning classique), il devient acteur de sa formation. Ainsi, l’apprenant est libre dans son parcours pour idéalement en sortir gagnant.

Le jeu est également un excellent vecteur de motivation. Il permet au collaborateur de ne pas avoir l’impression de subir une tâche, il vit sa formation comme un loisir et pourtant inconsciemment il se forme et acquiert des savoirs utiles à son secteur d’activité.

Un changement de culture inévitable

Le grand frein reste la question de la culture de nos entreprises françaises : sont-elles prêtes à transformer leurs méthodes traditionnelles pour cette nouvelle culture du « joke » ? Nos managers, directeurs sont-ils prêts à nous laisser « jouer » pour nous former ? Ou encore, sommes-nous nous même, tout simplement prêt à s’accorder cet espace de « folie » dans nos journées professionnelles ? Il semble difficile dans ces conditions de convaincre les grands groupes de se lancer dans l’aventure…

L’exemple de Renault Academy

Patience ! Les pays anglos saxons ont déjà franchi le pas depuis plusieurs années.
En France on resence quelques initiatives, comme chez Renault. L’entité du groupe, Renault Academy, a décidé de se lancer dans l’aventure des « serious games » pour former ses commerciaux dans les concessions au niveau mondial. Au final ce sont 18 000 commerciaux qui sont rentrés dans un « jeu interactif » destiné à renforcer leur force de vente. Le bilan de cette expérience est plutôt positif, car 92,5% des apprenants ont plébiscité cette nouvelle approche pédagogique : utiliser le jeu comme outil d’apprentissage. (En savoir plus sur le cas Renault Academy).

A l’image du déploiement des réseaux sociaux et autres usages collaboratifs, les entreprises françaises s’initient doucement à cette nouvelle offre de formation.
Des sociétés vous proposent un accompagnement sur ce type de démarche comme Daesign, Cegos ou Interaction Games.
Alors maintenant, à vous de jouer !

Crédit images : http://www.socialized.fr/2011/01/12/high-tech-du-jeu-video-au-serious-game/