A la une !, Portraits

Blandine Silverman, intervenante à l’Amphi 2. Thèmes: metrics, usages, audiences.

Blandine Silverman

Blandine Silverman, Directrice Mobile de Comscore, interviendra lors de l’Amphi du 13 février sur les thèmes: usages, metrics, audiences. En bref, des chiffres, des études… Comme pour chacune des intervenantes, nous lui avons posé 5 questions pour en savoir un peu plus sur elle et avoir un aperçu des sujets qu’elle traitera lors de l’Amphi.

Pour prendre votre place c’est ICI

GIW: Pouvez vous nous raconter votre parcours en quelques lignes?

J’ai débuté ma carrière en 2000 chez NetValue (une des toutes premières sociétés de mesure d’audience sur Internet) où j’étais, entre autre, en charge de panels exclusifs pour le compte de sociétés de renommée internationale. L’objectif de ces panels custom était déjà à l’époque de démontrer l’efficacité des campagnes publicitaires onlines; la valorisation de ce Media à part entière par rapport à d’autres Media traditionnels. J’ai poursuivi ensuite ma carrière chez Nielsen//NetRatings (suite à l’acquisition de NetValue) en tant que responsable de projets Research pour de grands comptes.

En 2006, je rejoins M:Metrics, société pionnière dans la mesure de l’audience mobile, avec pour objectif de promouvoir nos solutions relatives à la Mobilité en Europe et en particulier en France (manufacturiers, opérateurs, agences, marques, …). J’ai été également impliquée dans l’appel d’offre lancé par l’AFMM et dont le but était de promouvoir et de développer une solution de mesure mobile en France, telle qu’au Royaume Uni avec l’association GSMA un an plus tôt.

Depuis 2008, date de l’acquisition de M:Metrics par comScore, je suis en charge, pour la partie mobile, du développement commercial de comScore en France.

GIW: Qu’est ce qui vous plaît le plus dans votre métier actuel ?

Relever les défis en cherchant à toujours innover pour répondre au mieux aux besoins de nos clients, du marché qui évolue en permanence.

GIW: Qu’est ce qui vous a intéressé dans la participation à L’amphi sur le Mobile?

Girlz in Web est incontestablement un lieu d’échange privilégié et convivial. Avec la thématique choisie cette année, je me devais d’être présente pour non seulement partager mes idées et mon expérience sur un secteur qui me tient à cœur mais surtout pour rencontrer des personnes qui seront sensibles à cette thématique !

GIW: Si vous deviez donner UN chiffre concernant le mobile (et tablettes), quel est celui qui vous viendrait, et pourquoi?

Dans l’Europe des 5, 13,6 millions d’utilisateurs de mobile ont accédé à des sites marchands, via leurs smartphones. Ce chiffre confirme simplement le potentiel commercial derrière les supports mobiles.

GIW: En matière d’usages, que voyez vous se développer le plus et y a-t-il de grands clivages générationnels?

Le mobile fait partie intégrante de notre vie. Une des premières chose que nous faisons quasiment tous en nous levant le matin est d’allumer notre mobile. Nous utilisons notre mobile pour rester en relation avec nos proches, pour réserver ou commander un produit en ligne, pour nous informer, pour nous amuser… et dans ce sens, il est compréhensible que les annonceurs mettent en place les actions adéquates pour utiliser au mieux ce canal. Canal qui sera, à mon sens, le point d’entrée à d’autres supports connectés (PC, Tablettes, Smart TV…).

Portraits

Alice Holzman, intervenante à l’Amphi. Thèmes: perspectives du marché, couverture réseau, vision de l’opérateur historique.

Alice Holzman

Troisième intervenante de ce panel d’expertes de l’Amphi 2 consacré au marché de la moblité, Alice Holzman, Directrice Marketing Grand Public d’Orange France, abordera les thèmes: perspectives du marché mobile, couverture réseau et licences 4G, ainsi que la vision d’un opérateur historique sur les changements du secteur. 5 questions pour cerner la personne et un aperçu de sujets qui seront plus largement traités le 13 février.

Pour prendre votre place c’est ICI.

GIW: Pouvez vous nous raconter votre parcours en quelques lignes?

Diplômée de l’Essec, j’ai débuté ma carrière en menant des missions d’audit et de conseil pour divers cabinets (Arthur Andersen, Gemini Consulting). J’ai été recrutée en 1995 par l’opérateur de télécommunications France Telecom Mobiles en tant que responsable marketing pour lancer les premières offres tarifaires mobiles grand public (itineris). Au fur et à mesure des grandes innovations du marché mobile, j’ai étendu mon périmètre d’activités pour devenir Directrice Marketing Mobile. Avec mon équipe, nous avons ainsi lancé les premiers forfaits bloqués, le portail multimedia orange world, des programmes de fidélisation, les premières offres 3G…
En 2008, j’ai été nommée Directrice de la Communication d’Orange France avec pour mission de donner à la marque Orange une dimension transverse, dépassant les secteurs d’activités historiques de l’entreprise : mobile, internet.
En avril 2010, Delphine Ernotte, actuelle directrice exécutive d’Orange France, m’a proposée de reprendre la tête de la direction marketing Grand Public tout produit ; notre première action en septembre 2010 fût de lancer l’offre quadrupleplay Open qui a déjà séduit plus d’un million de clients.

GIW: Qu’est ce qui vous plaît le plus dans votre métier actuel?

Incontestablement, le croisement entre le secteur d’activités et le métier même de marketing : permettre à chacun d’appréhender et de profiter des innovations technologiques à son rythme, selon son profil, ses attentes.

GIW: Qu’est ce qui vous a intéressé dans la participation à L’amphi sur le Mobile?

Il s’agit d’un lieu d’échange privilégié à l’heure où les usages de tout bord se multiplient. C’est l’occasion pour moi de partager avec d’autres acteurs du secteur, et de prendre du recul sur notre activité.

GIW: Cloud computing mobile: distribution de services, contenus, stockage… Le cloud mobile est-il une opportunité pour les opérateurs mobiles de reprendre la main? Quels services / technos quand les réseaux 4G seront vraiment implantés?

L’avènement du cloud a le mérite de mettre un mot sur des services que nous proposons déjà à nos clients et d’aller un cran plus loin.

Orange délivre déjà des services de cloud, que ce soit :

- via nos services de communication (webmail, Mes contacts, messagerie, mes communautés)

- via nos services de sauvegarde de données personnelles (Mes contenus, Sauvegarde mobile, et tout récemment Reflect),

- via nos propositions de contenus notamment avec nos partenaires Deezer, Dailymotion…

Le cloud grand public va monter en puissance du fait de plusieurs facteurs : multiplication des écrans (smartphones, tablettes) et intensification des usages en mobilité, avec le développement du très haut débit (4G). En tant qu’opérateur nous avons en effet une carte à jouer, car les clients nous font confiance pour gérer depuis des années en toute sécurité leurs informations personnelles ; il s’agit maintenant de leur proposer l’expérience la plus fluide possible quels que soient les terminaux et les réseaux utilisés.

GIW: Avec la forte croissance du trafic et du mobile les business models des opérateurs évoluent. Comment Orange positionne son curseur entre évolution du réseau, contenus et services?

Chez Orange, nous voulons proposer à nos clients une expérience complète : pouvoir profiter des meilleurs contenus (grâce à des partenariats), sur les terminaux de leur choix (smartphones, tablettes, TV…), où et quand ils le souhaitent (grâce à la performance de nos réseaux) et en toute simplicité (grâce au service Orange (assistance, initiation…)).

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[Chiffres Europe] Les mobiles et tablettes à l’origine de près de 5% du trafic internet

HP pads and smartphones

Billet original publié sur frenchweb.fr

A l’occasion de la conférence DLD à Munich, ComScore a dévoilé, hier, ses derniers chiffres relatifs à l’internet mobile dans cinq pays européens (France, Allemagne, Royaume-Uni, Espagne, Italie).

D’après l’étude, en octobre dernier, encore 95% du trafic internet provenait des ordinateurs (…)

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Crédit image: onesgadget.com

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Les marques ont-elles compris ce qu’attendent les consommateurs en termes d’application mobile ?

marques et applications mobile

Billet original publié sur e-marketing.fr, écrit par Vincent Dutot

Le monde de la personnalisation en marketing a changé. L’arrivée de l’iPhone (en 2007) et de ses nouvelles versions ont poussé à la démocratisation des smartphones et au développement d’applications. État des lieux de l’offre des marques et de l’attente des consommateurs mobiles.

Plus de 30% des français sont déjà équipés d’un smartphone et sur le dernier trimestre 2011, 8,6 millions ont utilisé une application mobile. Il est pour autant difficile pour une marque de se différencier dans un marché déjà saturé avec, rien que sur iPhone, 500 000 applications disponibles (Apple, 2011). Une étude réalisée par l’ESG Management School (par Pierre Touzet, étudiant gradué, et moi-même) sur les 109 plus grandes marques françaises et auprès de 800 consommateurs mobiles offre une meilleure vue du comportement des entreprises et de l’attente des consommateurs.

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Crédits image : journaldunet.com

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Le m-commerce représenterait désormais plus de 3% du e-commerce en France


Billet original publié sur businessmobile.fr, écrit par Olivier Chicheportiche

Selon une étude de Kelkoo, les achats depuis un mobile ont atteint 1,3 milliards d’euros, soit 118 euros en moyenne par mobinaute, et 3,3 % de l’e-commerce (contre 1% en 2010).

Le m-commerce qui désigne les achats et les paiements depuis un téléphone semble véritablement monter en puissance en Europe, et notamment en France. Il y a d’abord la multiplication des services NFC (paiement à distance) avec par exemple Cityzi, QuickTap ou encore Google Wallet.

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Crédits image : www.itrnews.com

A la une !, A lire ailleurs

France : désormais autant de smartphones que de mobiles classiques

Billet original publié sur businessmobile.fr, écrit par Olivier Chicheportiche.

Selon une étude d’Ipsos pour le compte de Google, les smartphones représentent désormais 38% des mobiles en circulation contre 39% pour les feature-phones.

L’adoption des smartphones en France s’accélère. Google a commandé en 2011 à l’institut Ipsos deux vagues d’études sur l’équipement mobile des Français (2000 sondés représentatifs de la population). Il ressort que la progression des smartphones en quelques mois est impressionnante.

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Crédits Image : www.metamedia.fr

Evénements

Bannières pour l’Amphi 2 : Mobile it !

Bannière amphi 02

Dans quelques jours, c’est l’Amphi 2 : Mobile it ! Différentes bannières sont à votre disposition pour l’annoncer sur votre site ou votre blog.

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L’audience de l’internet mobile au 4ème trimestre 2011

Billet original publié sur frenchweb.fr

L’audience de l’internet mobile en France continue sur sa lancée. En effet, selon les derniers chiffres publiés par Médiamétrie, au 4ème trimestre 2011, l’Hexagone compterait près de 19M de « mobinautes derniers mois »*, soit une augmentation de 23% par rapport à l’année précédente.

Parmi les sites mobiles les plus visités, on retrouve Google en tête du classement. Viennent ensuite Facebook, Youtube, le français Orange et enfin Twitter. Fort de cette croissance Médiamétrie s’est attaché à analyser l’évolution des profils des mobinautes.

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*Mobinaute Dernier Mois : Personne ayant effectué au cours du dernier mois au moins une des activités suivantes depuis un téléphone mobile : consulter un site ou une application mobile, consulter ou envoyer des e-mails, utiliser une messagerie instantanée, regarder la télévision sur un téléphone mobile.

crédits image : Médiamétrie

A la une !, Portraits

Sandrine Dirani, intervenante à l’Amphi 2. Thèmes : SoLoMo, shopping en mobilité et géolocalisation

Sandrine Dirani

Dans le cadre de l’Amphi 2 du 13 février sur le Mobile (« Mobile It! La révolution mobile est en marche), Sandrine Dirani, Co-fondatrice de Plyce Shopping, interviendra sur les thèmes du SoLoMo, du shopping en mobilité et de la géolocalisation. Enjeux de la mécanique mobile / local, positionnement vis à vis du m-commerce et du e-commerce… 5 questions pour découvrir la personne et avoir un aperçu de ce qu’elle abordera plus longuement pendant l’Amphi.

(pour prendre ses places c’est ICI)

GIW: Pouvez vous nous raconter votre parcours en quelques lignes?

J’ai débuté ma carrière au Boston Consulting Group après des études de commerce à l’ESCP. Depuis toujours attirée par l’entrepreuneuriat, j’ai ensuite monté à la fois ma boutique de conseil en stratégie (j’ai fait beaucoup de due diligences pour les fonds d’investissement) et un cabinet de chasse de tête dans le conseil. Au cours d’une de mes missions de conseil, j’ai dû m’intéresser à l’univers des applications pour smartphones alors qu’à la base, je n’avais aucun attrait particulier pour la techno.

Un nouveau monde s’ouvrait à moi et, avec un associé, nous avons décidé de créer PromoGaia, un service de bons plans géolocalisés (site web + applications iPhone et Android). Suite à une fusion avec Plyce, nous avons lancé sur le marché, en mars 2010, Plyce Shopping.

GIW: Qu’est ce qui vous plaît le plus dans votre métier actuel?

Mon métier actuel me plaît parce qu’il est complet. Il est à la fois classique puisque je suis plus particulièrement en charge du commercial, du marketing et de la communication chez Plyce et, en même temps, il est clairement ancré dans l’innovation, dans les pratiques de demain. En effet, grâce à mon expérience Plyce, je découvre chaque jour de nouveaux outils qui vont bouleverser les habitudes de consommation mais également la façon qu’ont les enseignes de concevoir leur métier : le marketing, la relation clients, les programmes de fidélité. Tout va être repensé, redessiné en intégrant la mobilité, le social, l’interaction entre les enseignes et leurs clients / prospects. Etre au coeur de ce mouvement est réellement enthousiasmant.

GIW: Qu’est ce qui vous a intéressé dans la participation à L’amphi sur le Mobile?

Ce qui m’intéresse le plus dans l’Ampi sur le mobile, c’est de pouvoir prendre du recul par rapport au enjeux quotidiens de Plyce et d’avoir une connaissance plus large de l’avenir du mobile à travers le regard d’autres professionnelles du secteur. Il est toujours intéressant de confronter ses idées avec celles des autres, d’adopter, pendant un temps, le prisme d’autres intervenants pour appréhender les autres innovations de marché permises par le mobile, comprendre en quoi cette révolution mobile qui me touche au quotidien dans l’exercice de mon activité a eu des répercussions tout aussi fortes dans d’autres secteurs.

GIW: A l’heure de la croissance continue du e-commerce et du m-commerce, quels sont les enjeux et l’intérêt de la mécanique mobile & local?

Le e-commerce et le m-commerce sont aujourd’hui une vitrine et une « boutique » à part entière pour les consommateurs. Leurs bienfaits ne sont plus à démontrer : confort, praticité, choix, etc. En revanche, l’attrait de se promener dans la rue et de faire du shopping au gré de ses envies reste un moment privilégié. L’idée de la mécanique mobile / local est d’informer les utilisateurs des PDV qui se trouvent autour d’eux, de leur facilité l’accès au PDV grâce à la mise en avant d’informations pratiques : plans d’accès, horaires d’ouverture, etc. et d’indiquer s’il y a des offres promotionnelles dans les PDV autour d’eux sur les produits qu’ils recherchent.

L’intérêt pour les enseignes est donc de générer du trafic additionnel en PDV en s’adressant à des consommateurs attirés par leurs produits et dans leur zone de chalandise et ce, à un coût extrêmement attractif.

Enfin, pour les commerçants indépendants, cette mécanique mobile /local est essentielle puisqu’elle permet de générer du trafic en PDV même dans des rues plus cachées. En effet, les enseignes qui apparaissent en premier quand on a fait une recherche sur Plyce, sont celles qui offrent le produit recherché à la distance la plus proche et non celles qui auraient payé plus pour être mieux positionnées. Pas d’inflation des prix!

GIW: Comment se manifestent dans Plyce le « social » et la gamification, qui font le succès d’autres applis comme foursquare?

Pour ce qui est du social nous nous sommes aperçus que les bons plans ne se partageaient pas forcément bien et que les utilisateurs étaient plutôt à la recherche d’un outil facile à utiliser avec de réels gains à réaliser plutôt qu’un outil combinant des offres promotionnelles et du social. Néanmoins, l’aspect social nous paraît primordial. Nous avons donc choisi de l’aborder différemment en mettant en place une réelle stratégie Facebook et ce, depuis décembre. L’idée est à la fois de proposer un jeu concours par mois en partenariat avec une des nos enseignes clientes (la première à avoir joué le jeu a été L’Onglerie) mais également d’animer notre communauté au quotidien en la laissant s’exprimer, en la faisant interagir, etc. Nous comptons aller de plus en plus loin, cette année dans cette stratégie pour connaître les fans de Plyce et pourquoi pas créer un Club des Ambassadeurs de Plyce.

Crédit photos: Backstage Fred & Farid 

A la une !, Point de vue

Google+ : chronique d’une mort annoncée ?

google-plus

Lancé en juillet 2011 et ouvert dans un premier temps sur invitations aux influents du web et early-adopters, Google+ est le réseau social de Google. Google+ est loin d’être à son premier essai. Ses précédentes tentatives se sont soldées par des échecs cuisants (Google Buzz, Google Wave). L’outil propose cependant une expérience, un « plus » pour éviter de réitérer les erreurs du passé et devient le seul prétendant pour renverser Facebook.
Ouvert par la suite au grand public en septembre dernier, le géant de l’internet est parti à la conquête des réseaux sociaux. Mais sept mois plus tard, qu’en est-il ? Google+ : la revanche de Google suite à l’échec de Wave ?

Ses points forts

Google + possède de sérieux arguments pour contrer Facebook. Plus qu’un site, il constitue avant tout la couche sociale qui permet toutes les interactions avec les autres services de Google (Picasa, Reader, etc.). Lorsque vous vous connectez à votre Gmail, Google agenda, etc., à tout moment vous pouvez accéder à Google+, en cliquant sur la barre de navigation, mais aussi lors d’une recherche sur le moteur Google.

Google+ prend aussi l’avantage sur les autres réseaux sociaux au sujet de la gestion de l’e-reputation. En effet, grâce à son moteur de recherche n°1, les profils Google+ et les « +1 » de vos contacts remontent en première position dans les pages de résultats.

L’apparition des cercles est la grande nouveauté, la base du système de Google+. Certes, les listes d’amis existaient déjà, mais les cercles obligent l’utilisateur à placer ses contacts dans un groupe défini. Il est même possible de les partager pour se créer un réseau plus dense, alors que Facebook limite le nombre de contacts à 5000 et refuse l’ajout systématique d’amis. Les cercles permettent aussi de gérer en un seul compte un profil privé et public en verrouillant la lecture de ses posts selon la cible touchée.

Mais surtout Google+ a pris le parti de reprendre à son compte le meilleur, chez ses deux principaux concurrents. De Facebook, il a copié les fonctionnalités de partage de tout type de contenus et le principe du « mur », et de Twitter, la veille et le concept de followers. Ainsi, à l’image de Twitter, vous pouvez suivre le flux d’actus d’un profil, sans pour autant être ami. D’ailleurs, cette notion d’amitié est supprimée pour faire place à la notion de contacts ; plus appropriée que le terme « amis » quand on totalise un certain nombre de « friends » qu’on a jamais vu ni d’Eve ni d’Adam…
Preuve du succès : Facebook a répliqué en ajoutant l’abonnement et la possibilité de rendre lisible un statut selon la liste d’amis sélectionnés.

Outil de veille, Google+ introduit la notion de « Déclics » pour afficher un flux d’actualité thématique provenant du web, sur un sujet choisi. Bref, il reprend le principe de l’hashtag.

Autre concurrent qui a du souci à se faire : Skype. Le système de vidéoconférence à plusieurs – « la vidéo bulle » – intégré au réseau, risque de faire perdre des utilisateurs chez Microsoft…

Google+ version online

Suite à son lancement, un certain nombre de blogs et d’experts n’envisageaient pas Google+ remporter son pari en matière de média social. Personnellement, j’y croyais un peu vu sa force de frappe, son modèle et son accessibilité via la barre Google. Force est de constater que dans le match Google+ vs Facebook, Google est encore loin d’atteindre ses objectifs.
Malgré ses atouts incontestables et un plan marketing plus aiguisé que ses précédents lancements, Google + n’a pas rencontré le succès populaire tant espéré. Plusieurs hypothèses face à ce bilan mitigé :

> Il aurait fallu ouvrir au grand public dès son lancement. Après l’euphorie des premiers jours, passé l’enthousiasme des geeks et aficionados de Google, l’affluence sur le réseau est celle d’une boîte de nuit à 17h… aussi désert et animée.
> Le « circle sunday » réplique des « follow friday » en plus pointu, n’a jamais pris… Et donc les utilisateurs ne perpétuent pas cette tradition de se recommander, ni de reproduire des posts « en chaîne ». On perd en activité…
> En refusant l’accès aux comptes anonymes et les profils d’entreprises dès son ouverture, Google + fit beaucoup de mécontents et créa sûrement un désintérêt chez certains utilisateurs. Aujourd’hui, il a commencé à lâcher du lest. Mais n’est-ce pas un peu tard ?
> Les pages fans « Google +» sont non seulement arrivées sur le marché tardivement mais en plus elles ne se distinguent pas d’un compte perso. Quel est l’intérêt ? Je cherche encore…
> L’outil « Direct connect » de Google+ permet d’accéder rapidement à une page Google via une recherche Google. Par exemple, si vous saisissez « +pepsi » dans le champ de recherche, la page Google+ de Pepsi s’affiche directement avec la possibilité de l’ajouter à ses cercles. Cependant, le système n’est pas stable : ajouter « +nom d’une marque » n’aboutit pas vraiment à la page fan d’une marque… (Testez, vous verrez…)
> L’affichage des « +1 » de ses contacts dans les pages de résultat du moteur Google n’est pas très présent. Preuve que les utilisateurs ne plussoient pas beaucoup et d’avancer que le « + »1 de Google+ ne fait pas autant d’émules que le « like » de Facebook

Google+ : a-t-il des jokers ?

Le marché des réseaux sociaux est plutôt saturé. Même si l’ancienneté donne une sacrée longueur d’avance à Facebook et Twitter (respectivement, en 6 ans : plus de 800 millions d’utilisateurs pour l’un et 400 millions pour l’autre), Google+ arrive soit trop tard, soit… trop en avance ? Le modèle de ses concurrents répond à un besoin précis qui rend la tâche difficile pour que Google puisse s’intercaler, se faire une place avec sa nouvelle plate-forme sociale. De plus, le leader incontesté a cette force de se renouveler souvent et fait preuve d’une grande réactivité. Un exemple flagrant : il a fallu moins d’un mois pour que Facebook réagisse face au cercle en créant sa nouvelle gestion de groupes d’amis. Sur Twitter, les professionnels l’ont adopté comme un outil de veille, utilisant des applications (planification des tweets, statistiques, cogestion de compte…) qui leur facilitent la tâche. Si sur Google+ le « voyeurisme » disparait, il reste celui de la veille. Reste à Google+ de devenir un outil plus efficace que Twitter…

Malgré tout, les habitudes des utilisateurs sont bien ancrées. Facebook a réussi à captiver l’utilisateur grâce à son côté voyeur, en s’intéressant à la vie des autres : l’internaute et le mobinaute surfent de profils en profils, glanent des informations, prennent le temps de commenter des statuts, posts, et photos. C’est l’occupation du rien. Personnellement, aucun de mes amis de « la vie réelle » n’utilise Google+, alors que plus d’un tiers possède un compte. Tandis que sur Facebook, ils sont hyper actifs et donc pas réfractaires aux réseaux sociaux.
Cependant Facebook est devenu incontournable. Il est omni-présent dans la publicité, le cinéma, les magazines, les affiches, les événements, les plans de communications, etc. Tous les médias traditionnels y font référence. Outre la recommandation sociale qui fait toute sa force, il a la particularité d’être intégré à la vie quotidienne, d’être assimilé à un outil du quotidien. On ne prend plus le numéro de quelqu’un mais son Facebook. L’organisation d’une fête ou d’un événement passe par Facebook, et beaucoup moins par l’envoi d’un mail collectif. « Tu veux voir les photos du petit dernier ? Va sur Facebook ». L’officialisation d’une relation ou d’une rupture sur Facebook a une valeur quasi aussi importante que dans le réel. Il n’y a qu’à voir les problèmes générés lorsqu’une personne se déclare en couple et l’autre a « omis» de le faire…
Même si Google+ est un outil performant et bien pensé, difficile de lutter contre les habitudes et la pratique routinière. Et pourquoi migrer vers un autre réseau alors que le sien est constitué et bien installé depuis des années, avec le risque de perdre des contacts et donc de l’interaction ? Ses propres dirigeants ne l’utiliseraient même pas…
Personnellement, je l’utilise plus comme un outil de veille qu’un réseau social complet.
Sur Google+, un coup d’œil sur ma timeline prouve que ce sont toujours les mêmes qui postent, et seulement 10% à 20% de mes contacts. Mes cercles privés sont inactifs. A l’ouverture, c’était différent. Le grand public ne semble pas y trouver son compte. Il est donc loin le temps des caricatures où l’on donnait Google + comme le grand vainqueur du match des réseaux sociaux…

Malgré tout, il lui reste quelques cartes à jouer :
> Son moteur de recherche n°1
> Le lancement de nouveautés
> Envisager la possibilité d’utiliser la plateforme sur des sites tiers qui pourront exploiter le social graph des internautes pour améliorer leurs produits web, comme le fait Facebook.
> Élargir sa cible : il a ouvert récemment son réseau aux adolescents de plus de 13 ans. (La limite étant auparavant fixée à 18 ans).
> Le succès de l’OS mobile Android permet d’imposer l’usage de Google + aux mobinautes. 73% du trafic entrant de Google+ viendrait des services de Google (Gmail, youtube, map)
> La nécessité d’avoir un compte Google pour pouvoir utiliser tous les services Google comme Gmail, Youtube, Maps, etc. Il faut désormais se doter d’une adresse Gmail et d’un profil Google+ pour se créer un compte Google et accéder à des services comme Youtube ou encore Google Docs. Ces nouvelles modalités d’inscription ne semblent applicables pour le moment qu’aux Etats-Unis et dans quelques autres pays anglo-saxons.

Ce dernier point démontre une façon « forcée » d’accroître les comptes et donc les statistiques. L’intégration de tous ces services facilitera la croissance exponentielle de son réseau social, c’est certain. D’ailleurs, Paul Allen prévoit pour fin 2012, 400 millions d’utilisateurs (Actuellement 90 millions.)
Mais est-ce pour autant que l’audience sera au rendez-vous ? Et même si Paul Allen avance 62 500 nouveaux comptes par jour, ces derniers sont-ils actifs ? D’autant plus que les internautes ne sont pas clairement avertis de leur nouvelle inscription sur le réseau social. Lors d’une création d’un compte Google, il n’est pas indiqué que vous « venez de rejoindre Google + ». C’est une course semblable à celle de la course aux fans sur Facebooks…
Etre consommateur ou acteur sur les réseaux sociaux reste une activité chronophage, alors l’être sur les trois en même temps… Seuls les influents, adeptes des médias sociaux, experts du web et autres professionnels y trouveront leur compte.
Et même si Paul Allen remporte le pari d’atteindre les 400 millions, j’ai bien peur que Google+ ne brillera pas par son intense bouillonnement interactif. Augmenter son nombre d’utilisateurs est une chose, les faire réagir sur Google+ en est une autre. Et de là découle toute sa gageure…

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PS : Si malgré tout cet article ne vous a pas découragé et vous a donné envie de me prouver le contraire grâce à vos nombreuses contributions, je vous autorise à me rejoindre sur Google+ ;)

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Stephanie Troeth, UX Designer

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