Pour ceux qui ne connaitraient pas cette conférence qui en est pourtant à sa 8ème édition, Paris Web s’adresse à ceux qui façonnent le web, notamment aux designers et aux développeurs.
Chaque année, plusieurs thèmes sont explorés : accessibilité Web, design numérique, meilleures pratiques de programmation, standards ouverts et gestion de projet.
Au programme de cette 1ère journée, une vingtaine de conférences, la difficulté étant de faire son choix parmi les 3 présentations en simultané.
Voici quelques mots à propos d’une conférence qui a retenu notre attention.
Learning to love : crash course in emotional UX design
par Mariusz Ciesla
Ceux qui ont déjà lu l’excellent Designing for emotion d’Aaron Walter n’ont peut être pas eu l’impression d’approfondir le sujet davantage. Pourtant, sa présentation était intéressante et assez bien construite.
Mariusz prend pour point de départ cette phrase célèbre de Steve Jobs : Design is how it works.
Sauf qu’il n’est pas tout à fait d’accord avec la manière dont elle est souvent interprétée, comme pour suggérer qu’un bon design se réduit à quelque chose qui fonctionne.
Mariusz compare le concept de “fonctionner” avec “comestible”.
Qui se satisferait uniquement d’une nourriture”comestible” ? En effet, le design doit être plus que fonctionnelle pour nous séduire. Il doit faire appel à nos émotions.
En 2011 Jon Tan, dans l’une de ses conférences, se concentrait sur le Lizard brain (cerveau reptilien) . Mariusz Ciesla évoque le sujet comme étant la 1ère de 3 “couches” qui constituent la réaction de notre cerveau face à un design, un objet, une image :
- La 1ère correspond en effet au cerveau reptilien, il s’agit de la première impression, d’un ressenti qu’on ne peut pas forcément expliquer.
- La deuxième appelle une autre partie du cerveau, celle qui souhaite accomplir une tâche. C’est là que l’ergonomie entre en scène.
- La troisième réaction survient plus tard, elle fait appel à notre culture ainsi que notre statut social. C’est elle qui nous fait penser que les produits Apple sont “cool”.
Dans la suite de sa conférence, Mariusz donne plusieurs exemples de design émotionnel : Mailchimp.com, photojojo.com, threadless.com…
Ces sites ont pour point commun une image de marque tournée vers l’utilisateur, s’adressant à lui d’une manière qui leur est propre.
Sur le nombre d’intervenantes…
Sur 47 conférencier nous avons compté seulement 8 femmes, c’est à dire 17% d’expertes on stage seulement.
Nous ne pouvons que regretter cet écart et souhaiter qu’il se réduira lors des prochaines éditions de Paris Web.