Karoli Hindriks
A 16 ans, Karoli devient la plus jeune entrepreneuse d’Estonie. Depuis, elle n’a pas arrêté d’entreprendre.
Nous l’avons rencontrée lors du Women’s Forum à Deauville où elle participait à la table ronde “Crafting a career in the era of smart machines” aux côtés notamment d’Axelle Lemaire. Nous lui avons posé 6 questions.

1. Est-ce votre premier Women’s Forum ?
Oui c’est mon tout premier. Je trouve qu’on a eu des discussions intéressantes, nous n’avons pas toutes les mêmes opinions. Je trouve la qualité des speakers très bonne !

2. A 16 ans vous fondez votre première entreprise. Comment en avez-vous eu l’idée et l’envie ?
C’est un peu par hasard. Je n’avais jamais pensé devenir entrepreneur. Mais dans le programme de mon école nous devions créer une entreprise. Nous l’avons créée et j’ai été choisie pour en devenir la présidente.
A ce moment là nous n’avions même pas encore l’idée du produit. On a organisé un brainstorming et j’ai eu l’idée de créer des bandes réfléchissantes pour cyclistes afin que les voitures les voient mieux dans le noir.
Nous avions l’équipe, l’idée … alors nous avons commencé à le produire simplement.
A partir de là j’ai reçu beaucoup d’encouragements. Je suis allée à l’office des brevets. Ils m’ont regardé étrangement/ Aujourd’hui on parle beaucoup de startups mais quand j’avais 16 ans, ce n’était pas trop le cas. Je devais être une des premières femmes entrepreneur et qui plus est, j’avais moins de 18 ans.
Je suis devenue la plus jeune inventrice d’Estonie. Ça m’a motivé à continuer après le lycée et finalement, c’est comme ça que j’ai commencé.

3. Aujourd’hui vous êtes la présidente de Jobbatical. Pouvez-vous dire de quoi il s’agit ?
Jobbatical est une plate-forme de recrutement qui permet de mettre en contacts les talents et les entreprises à travers le monde. Concrètement, un développeur informatique européen peut être connecté à une entreprise en Malaisie, en Estonie, etc. On aide les personnes à bouger vers un nouveau pays.

4. Comment en avez-vous eu l’idée ?
Il y a 2 raisons à Jobbatical.
La première, c’est que je viens d’un pays assez petit dans lequel nous manquons de ressources locales qualifiées.
La seconde, c’est que je suis d’une génération où l’on bouge beaucoup. Nous avons des amis qui partent à l’étranger et nous avons toujours la possibilité de rester connecté.
J’ai alors décidé de bouger moi aussi. Mais quand j’ai cherché à rejoindre une équipe à laquelle apporter mon expérience, je n’ai trouvé aucun outil m’aidant à trouver ce que je cherchais.
On en trouve pour les stages mais pas pour ceux qui ont plus de 10 ans d’expérience.
dans un pays étranger, je n’ai trouvé aucune plate-forme m’aidant à trouver l’opportunité que je cherchais.

5. Quels sont vos prochains projets ?
Continuer à construire ! Continuer à construire Jobbatical. On a seulement 11 mois, donc nous avons encore beaucoup de choses à faire.

6. Vous avez déjà fait beaucoup de choses. Quels conseils donneriez-vous à de nouveaux entrepreneurs ?
Comme j’ai commencé très tôt, j’ai eu le temps de faire quelques erreurs. Mais ma plus grosse erreur, je l’ai faîte dans ma première entreprise. J’étais jeune et je m’intéressais à énormément de choses différentes. Je n’étais pas concentrée. J’étais dans la politique, dans mon business, etc.
Si vous construisez votre entreprise, vous devez vous concentrer sur ce que vous faîtes et apprendre à dire non !
Avant je passais beaucoup de temps à participer à des séminaires pour partager mon expérience. Désormais je dis non dans 95% des cas. Sinon cela occupe trop mon attention et je passe plus de temps à parler de ce qu’est l’entrepreneuriat plutôt qu’à construire mon entreprise.

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