A la une !, Portraits

Marjorie Paillon : « Avec le numérique, on assiste à la recomposition des espaces sociaux et économiques » – Partie 2

A l’occasion du Hub Forum qui se tiendra les 11 et 12 octobre prochains à l’espace Pierre Cardin à Paris, et auquel Girlz In Web a été invitée, j’ai rencontré Marjorie Paillon journaliste à France 24 (Tech 24), Yahoo! (L’envers de l’éco) et blogueuse politique pour ilovepolitics.info.


Retrouvez ici la deuxième partie de l’effervescente interview de Marjorie Paillon !

Global brand vs connected consumers : n’est-ce pas un peu paradoxal alors que l’on assiste à une réduction drastique des fonctionnalités de l’opengraph sur les sites tiers annoncé par Facebook pour décembre, et que des restrictions sévères sont imposées par Twitter aux applications tierces sur son API?
Après avoir été grand ouvert, le web serait-il donc cloisonné pour de bon par les services ? Est-ce un frein au principe même de « hub » défendu et illustré par ces deux jours ? Ces changements imposés sont-ils vraiment bons ?

De la même manière qu’il faut laisser aux marques la chance d’être « traumatisées » par leurs consommateurs et utilisateurs, il faut aussi laisser aux services natifs le droit à l’erreur et à l’essai.
Qu’il y ait eu des annonces sur l’opengraph l’an dernier, et maintenant un resserrement de ces fonctionnalités, cela semble également logique : Facebook s’est aperçu en ouvrant l’opengraph que nous n’étions pas tous prêts à laisser tous les membres de notre communauté accéder à des informations personnelles (type écoute de musique en temps réel).
Là aussi, on continue à apprendre en marchant. En réalité, ce qu’on est en train de vivre de vivre avec le web, et pas uniquement avec lui, c’est la recomposition d’un espace social.
Exemple : les medias traditionnels ont souvent tendance à dire que la rumeur vient d’internet. La rumeur n’a pas attendu internet pour exister. Elle se répandait de la même façon avant. De manière un peu moins rapide et globale, certes. Mais avec cet exemple de la rumeur, on comprend bien qu’on est en train de vivre – et ça prend du temps, parce qu’un espace social se recompose de façon lente aussi – même si le nouveau canal est rapide.

Il faut donc laisser le temps aux services et marques natifs du web de tester des choses, et de se dire, à un moment donné : «j’ouvre mon opengraph. Et l’année suivante je me suis aperçu que cela n’était peut-être pas optimal, donc je réduis».
On a certes l’impression d’une censure en tant qu’utilisateurs, et d’un travail sans cesse chamboulé pour les sociétés tierces qui dépendent de ces écosystèmes, et sont dans l’obligation de redéfinir en urgence leur business model.
 Mais il faut aussi que ces services natifs accompagnent ces annonces-là et accompagnent l’écosystème qu’ils ont créés.

Il suffit également de voir l’histoire rocambolesque du faux bug Facebook apparu il y a quelques jours (NLDR : l’apparition supposée de messages privés antérieurs à 2009 sur les Timelines publiques des utilisateurs).
 Le point fondamentalement intéressant dans cette histoire est la naïveté de certains utilisateurs.
 Etre internaute, c’est être libre, mais surtout, être en éveil. En un mot être un internaute conscient.
 Timeline nous a malgré tout permis de comprendre de façon très pratique ce qu’on donne à voir de soi en ligne. C’est une vision synthétique de sa vie online.
 Si certains ont cru être victimes d’un bug, ils auraient du prendre le temps de scanner leur Timeline, et se seraient aperçu que cette fonctionnalité n’était qu’une résurgence des anciens profils.
 Qu’il y ait un emballement médiatique très rapide, c’est compréhensible, mais était-ce pour autant nécessaire de convoquer la CNIL sur ce sujet ? Ce n’est pas certain…

Finalement, Facebook reste notre coupable préféré.

On ne sait toujours pas s’il y a eu bug…

(NDLR : au 3 octobre, les conclusions de la CNIL corroborent les démentis de Facebook : il s’agissait bien de messages wall-to-wall publics)

Comme on est en train de vivre la recomposition de l’espace social, on s’aperçoit que mettre sa vie en ligne, ça nous expose à certains dévoilements.
 A partir du moment où on a conscience de ça, il faut réagir en internaute responsable.
Et pour autant, les marques natives n’ont pas forcément le droit de tout faire non plus !
Peut-être qu’on va voir fleurir en ligne des pétitions de consommateurs, pour demander des comptes à Facebook ou tout autre service natifs.

Pour revenir au Hub Forum, j’ai également modéré une table ronde sur Facebook l’an dernier. Julien Codorniou, de Facebook et Axel Dauchez, de Deezer venaient y illustrer l’ouverture de l’opengraph. Cette année, justement, on va voir l’autre partie de l’iceberg, celle d’un opengraph recentré.
Au cours de ces deux journées, on essaie de décrypter les sphères d’influence en ligne, sous différents angles (NDLR : cette année, il s’agit du brand content).
L’idée de Vincent Ducrey et d’Emmanuel Vivier, c’est de créer une communauté vivante, toujours en mouvement autour de cette question de l’influence.
Ce qui est intéressant, c’est de comprendre comment fonctionnent les mécaniques d’influence : comment communiquer en ligne (que l’on soit une marque, un homme politique, un journaliste, ou un contenu télévisuel) ? Comment mon produit est partagé en ligne ? Comment j’atteins ce point (pour l’instant) un peu magique de l’engagement de ma communauté internaute autour de ce message que j’ai envie de partager et dont j’ai envie que ma communauté se le réapproprie ?

J’avais également assisté à la 1ere édition du Hub forum en tant que spectatrice.
 Je sors toujours de cet événement en ayant découvert quelque chose, et c’est très rafraîchissant !
Et tant que j’apprends des choses, je suis ravie !

Ce qui est également le but de toutes les personnes présentes à ce genre d’événements…

Absolument ! la grande force de l’industrie web, par rapport à l’industrie traditionnelle – entendons-nous bien, je ne souhaite pas opposer ces deux mondes, mais jusqu’à présent, ils cohabitaient côte-à-côte et tendent désormais à s’interconnecter, tant mieux ! – l’économie numérique, une dénominateur commun formidable : l’envie d’apprendre ! On apprend au quotidien de ses consommateurs. on est dans un monde où, oui, on peut ouvrir l’opengraph il y a douze mois, et le resserrer aujourd’hui. C’est pas grave, on apprend. Et on n’a pas peur d’apprendre de ses échecs non plus.

On a beaucoup reproché à la France d’être un pays qui n’apprend pas suffisamment de ses échecs, et où après le premier échec toutes les portes vous sont fermées, aujourd’hui, quand on voit des gens comme Alexandre Malsch chez Melty qui cartonnent après avoir cherché le bon business model et le bon positionnement…

Ou les créateurs de SongPop ?

(NLDR : Application mobile et Facebook de Blind test utilisée par plus de 30 millions de personnes dans le monde et créée par Romain et Mathieu Nouzareth, fondateurs de FreshPlanet)

Oui, ces exemples-là, ou les exemples de Microsoft, et notamment via la FailCon.
On a le droit à l’échec, et cette différence est fondamentale en ligne. Mon expérience aux Etats-Unis m’a appris que oui, on pouvait se tromper. L’échec n’est pas mortel, a fortiori dans la mesure où l’on en tire des conséquences pour la suite.


En ce moment en France, j’ai l’impression qu’on est arrivé à un point de rupture, ou plutôt à un tournant : quand on écoute des gens comme Patrick Robin ou Alexandre Malsch (les derniers invités de « L’Envers de l’Eco »), on se dit qu’il est possible de faire bouger les choses.
Qu’après tout, on n’est pas les plus mal armés pour réussir à apprendre de nos échecs et faire bouger les choses en matière d’économie, de société ou d’information. On se rend compte que nous possédons une industrie numérique qui est en train de devenir un nouveau volet du patrimoine industriel français. Comme cette initiative de Cup of teach proposant de venir visiter les start-ups pendant les journées du patrimoine au titre d’un patrimoine industriel! 


En parallèle à la recomposition d’un espace social, on vit celle d’un écosystème économique. 
Donnons-nous la chance, le temps surtout, et les moyens de pouvoir achever cette nouvelle révolution industrielle qu’est la révolution numérique.

Tout le monde n’a pourtant pas conscience de vivre une nouvelle révolution industrielle avec la révolution numérique.
Il est tout de même très étonnant, alors que le secteur numérique a créé plus d’un million et demi d’emplois en moins de vingt ans, est pourvoyeur d’un quart de la croissance actuelle en France, et d’au moins un quart des nouvelles embauches, que si peu de monde en parle. L’ébullition dont vous parlez n’est pas suffisamment visible par l’ensemble de la population française. La sinistrose ambiante masque les initiatives du web, qui pourraient pourtant remonter le moral de pas mal de monde.

Cette ébullition est en train de se transmettre de sphères numériques en autres sphères économiques. Lorsque Patrick Robin, Marc Simoncini où d’autres stars du web critiquent le PLF2013 (NLDR : programme de loi de finances 2013 dont un des projets est d’aligner la fiscalité du capital sur celui du travail), ils se font les porte-paroles des entrepreneurs au sens lage. Ils sont alors entendus par les medias traditionnels, et peuvent marteler à nouveau l’idée que le secteur numérique ne peut pas assumer à lui seul la crise des autres secteurs (NDLR: voir le rassemblement des pigeons).

Internet est donc suffisamment mature pour la recomposition de l’espace social ?

Oui. Mais il faut aussi que les défenseurs du numérique acceptent de laisser le temps aux acteurs traditionnels d’en prendre conscience. Et c’est peut-être là le plus grand pari pour le futur de cet espace social, économique et politique.

Retrouvez Marjorie Paillon qui sera modératrice au Hub Forum le jeudi 11 octobre de 17h20 à 18h05 pour la table ronde « Facebook Marketing : best practices et latest changes » en compagnie de Damien Vincent, Sales Manager chez Facebook et Richard Beattie, Senior Director Social pour Oracle.

A la une !, Portraits

Marjorie Paillon : « C’est une grande chance pour les marques de se faire déposséder de leur message ! » – Partie 1

A l’occasion du Hub Forum qui se tiendra les 11 et 12 octobre prochains à l’espace Pierre Cardin à Paris, et auquel Girlz In Web a été invitée, j’ai rencontré Marjorie Paillon journaliste à France 24 (Tech 24), Yahoo! (L’envers de l’éco) et blogueuse politique pour ilovepolitics.info.

S’en est suivie une discussion effervescente sur l’évolution du web, la force du contenu, l’engagement des internautes, Facebook mais aussi sur l’économie numérique en France, les sphères d’influence en ligne et les pigeons !
En voici ici la première partie :

En regardant votre carrière, 2 lignes de force se distinguent, la politique américaine, et l’actu web.
Comment articulez-vous ces deux aspects ?

Je suis arrivée au numérique par la couverture de la campagne d’Obama de 2008.
En effet, après avoir travaillé avec des chaines de news américaines et canadiennes, le media qui semblait le plus approprié pour parler de la campagne présidentielle américaine, était le web, justement par la transformation de la communication politique qu’il induisait. Le format blog nous a semblé le meilleur, et nous avons monté ilovepolitics.info, avec Julien Landfried en 2007.

Cette campagne très web d’Obama m’a donc amenée à m’intéresser au numérique, notamment à l’écosystème de la Silicon Valley, un des grands donateurs de campagne. Cela m’a permis d’appréhender cette industrie qui bouillonnait depuis plusieurs années déjà et de comprendre comment les réseaux fonctionnaient sur place. Sous le prisme du numérique, j’avais la chance de traiter de géopolitique, d’économie, de phénomènes de société, d’informations qui faisaient déjà la une du web, mais par forcément celle des médias traditionnels.

A l’époque, je couvrais la campagne présidentielle pour BFM TV, à la fois sous l’angle du numérique et sur le terrain. Nous avons ensuite installé des journaux qui couvraient l’actualité sous le prisme online : j’ai donc couvert l’actualité web, mais également l’actualité vue du web.

Entre 2008 et aujourd’hui, il y a eu une certaine évolution chez les diffuseurs traditionnels. Avant, la télévision regardait le web en « chien de faïence ». Aujourd’hui, la télévision sait qu’elle a besoin d’Internet, et fait appel à ses méthodes et son contenu pour creuser les sujets, aller plus loin, apporter de l’interactivité non feinte, créer une nouvelle expérience multi-écran. Il était temps !

Le web permet-il donc d’être en avance sur son temps ?

On verra si le web était en avance sur son temps dans 5 à 10 ans, il faut un peu de recul pour juger. 
Il faut donner sa chance au media qui se crée, au moment où il se crée. Mais ce qui reste la force de l’information, c’est le contenu.
Qu’on traite l’information avec des méthodes traditionnelles, qu’on la traite avec des méthodes web, tant que le contenu est là, nos téléspectateurs qui sont aussi des internautes et des citoyens auront envie de le partager et de le commenter.

La grande force de la campagne 2008 de Barack Obama a été de faire prendre conscience à des petits donateurs de la campagne que grâce à leur don ou leur messages sur les réseaux sociaux, ils faisaient partie d’une histoire en mouvement.
Ce modèle est duplicable a du contenu télévisuel, à de l’information, à du contenu de marque (le fameux brand content) qui sera particulièrement évoqué lors du Hub Forum de cette année.

Seulement voilà : il est très difficile de mesurer à quel moment l’internaute se sent impliqué, prêt à participer à ces histoires en mouvement, qu’elles soient objet télévisuel, fait d’information, objet politique ou marque, et les faire vivre, les faire partager. Personne n’a vraiment trouvé la recette pour l’instant :) .

Quoiqu’il en soit, on a besoin de cette complémentarité des canaux et des medias, car nous ne sommes pas une seule et même personne : on n’est pas uniquement télespectateur, ni uniquement lecteur de presse, ni seulement internaute. On est tout ça à la fois. Cette diversité des profils induit plusieurs façons de se sensibiliser à l’info, qu’on aura par conséquent envie de partager de façon différente.

C’est notamment pour cela que je participe également à l’aventure de Yahoo! qui vient de lancer une grille de programmes en France.
 Yahoo! France se vit aujourd’hui comme un media digital à part entière. Mon émission, « L’envers de l’éco » veut parler d’économie autrement, à contre-courant, ruer dans les brancards de la crise en allant à la rencontre d’entrepreneurs, de scientifiques, de créateurs au parcours et aux convictions « inspirationelles » – en mauvais franglais. L’idée est avant tout d’être dans l’échange, de casser les codes de la télé traditionnelle.

De quelle manière suivrez-vous donc la campagne américaine 2012 ?

Sous les deux angles : encore une fois, la télévision a besoin du web, mais le web a besoin de la télévision aussi.
Même en tant que journaliste ou blogueur, on est aussi consommateur d’infos : toutes les sources sont donc utiles pour appréhender le mieux possible cette campagne américaine. Rien ne sert de se couper d’une source ou d’un canal de diffusion, il faut au contraire essayer d’enrichir sa vision avec toutes les sources possibles.
Je fais vivre sur France 24 les moments forts de cette campagne 2012, au cours de longues nuits et éditions spéciales. Nous avons suivi les primaires républicaines, les conventions de la fin de l’été et entamons la session des débats présidentiels avant le D-Day du 6 novembre prochain. Je reçois aussi les experts et témoins de la vie politique américaine en français et anglais dans le texte sur le plateau de « L’Entretien » / « The Interview », toujours sur France 24.
Et puis, ilovepolitics.info ne s’arrête pas. Bien que je ne puisse pas être aussi prolixe qu’en 2008, le blog est toujours présent, et son compte Twitter (@ilovepolitics) très actif les soirs d’éditions spéciales.

Vous êtes modératrice au Hub Forum pour la table ronde Facebook : les best practices et les dernières nouveautés. Pensez-vous que le marché soit mature ?

Le marché est en train de prendre du recul par rapport au marketing online : quand Facebook l’an dernier a fait ses annonces sur l’open graph et a donné la possibilité à plusieurs marques de l’utiliser (comme Deezer ou Spotify sur la musique), ils ont d’abord du expérimenter grandeur nature ce que cela signifiait pour les utilisateurs. Est-ce que, en tant que membre de Facebook, j’ai envie de partager avec toute ma communauté le fait que je sois en train d’écouter en boucle le même titre de musique ? Je n’en suis pas certaine…

Il ne faut pas perdre de vue qu’on apprend aussi en marchant : parce que ce sont des industries mouvantes, parce qu’on travaille sur des habitudes de consommation qui se modifient en fonction des services proposés, en fonction aussi des envies de consommation du moment. Je crois que Damien Vincent de Facebook (NDLR : Directeur Commercial) au cours de cette table ronde va faire une annonce, quelle sera cette annonce, je ne le sais pas moi-même.
Le marché est-il mature ?
Il l’est en tout cas pour se donner le temps et la chance de tester des nouveaux modes de consommation et des nouvelles façons de médiatiser sa marque et de médiatiser un produit.
Jusqu’à l’année dernière, les marques traditionnelles étaient assez réticentes à se laisser déposséder de leur message online. Ca peut être effectivement un peu traumatisant pour des marques ayant l’habitude de maîtriser leur communication avec des agences tradtionnelles, avec des modes de communication traditionnels, autour d’un produit ou d’une marque.
Quand on décide de faire une communication en ligne, il faut se dire qu’à un moment donné, on va être dépossédé de son message, et c’est tant mieux !
C’est une grande chance de se laisser déposséder de son message ! Cela veut dire que des internautes (qui sont aussi des consommateurs) se le réapproprient. Même si à certains moments et dans certains cas, ils le déforment. Il s’agit en même temps du meilleur feedback possible pour comprendre comment cette marque ou se produit peut être consommé, peut être détourné.
Twitter par exemple, était au début un service d’update de statut principalement : par exemple Barack Obama en 2008 ; «rejoignez-moi pour un meeting à telle heure à tel endroit». 
Au fur et à mesure de l’utilisation des membres, Twitter est devenu un service vecteur d’informations : on est passé de « what are you doing » à « what’s happening ». Il faut laisser la chance à son produit d’être réapproprié par ses utilisateurs potentiels ou de nouveaux utilisateurs / membres et pouvoir être transformé en fonction de ces envies-là, ces modes de consommation-là.
 Cela peut être donc effectivement traumatisant pour certaines marques, mais tant mieux : laissez-vous traumatiser !

Demain, suite et fin de l’interview de Marjorie Paillon modératrice au Hub Forum le jeudi 11 octobre de 17h20 à 18h05 pour la table ronde « Facebook Marketing : best practices et latest changes » en compagnie de Damien Vincent, Sales Manager chez Facebook et Richard Beattie, Senior Director Social pour Oracle.

On y parlera entre autres de redéfinition de l’espace social et économique…
Stay tuned !

A la une !, Point de vue

Women’s Forum 12 : « Finding the right brand voice on Twitter » par Célina Barahona

Vous connaissez probablement Célina Barahona en tant que co-fondatrice de Girlz In Web. Vous en avez peut-être entendu parler comme co-fondatrice et CEO du studio So Cult, spécialisé en storytelling transmédia. C’est avec cette double casquette qu’elle présentera vendredi au Women’s Forum l’atelier « Finding the right brand voice on Twitter ».

Durant ces 45 minutes, Célina vous expliquera comment une marque peut prendre la parole et raconter son histoire/des histoires au travers de ce réseau social. Pour cela, elle a choisi un angle simple et efficace : « back to basics ». Il en sera donc fini de cette idée selon laquelle Internet est un amas de choses très techniques, d’outils, de lignes de codes qui n’en finissent plus, de tuyaux, de metrics… En effet, Internet, c’est avant tout des êtres humains derrières leurs écrans.

Nous avons posé deux questions à l’experte pour mieux comprendre les enjeux liés à son atelier mais aussi sa vision du Women’s Forum.

Quels sont les enjeux liés au discours d’une marque sur un réseau tel que Twitter?

L’enjeu à mon sens est celui de l’économie de l’attention. Une marque en tant que telle n’est pas réellement un sujet de conversation naturel chez les humains. Chaque jour / heure / minute ces mêmes humains produisent des millions de contenus & micro contenus, sans contrainte juridique, ni objectif marketing, ni lissage d’aspérités…

Comment émerger quand on est une marque, qu’on doit adresser plein de points de contacts notamment Twitter et qu’on a des contraintes juridiques, un discours assez rôdé et des objectifs marketing etc.?

Une marque devrait se définir comme une vraie personne, ou un personnage (= sa persona). Après tout, les conversations sont affaires d’humains, pas de logos ou d’entités morales/désincarnées. En définissant comment elle entre en conversation, quel sont ses centres d’intérêts, ses sujets de prédilection, sa manière de parler, de répondre, elle fait comme les vrais humains qui font Internet.

Maintenir un lien permanent et durable avec des publics devient alors beaucoup plus simple et fluide.

Que représente pour toi le Women’s Forum?

C’est une très belle initiative qui met l’accent sur les femmes et le business. Et ça me parle forcément beaucoup.

C’est l’occasion de rencontrer des expertes de haut niveau, de très grandes entreprises, ça donne à voir des exemples de femmes à de hauts postes de responsabilités, qui réussissent, c’est très positif.

Toutefois, je trouve dommage qu’il faille créer des évènements dédiés à la place/condition des femmes. Tant que nous serons un sujet de conversation en tant que tel, c’est que nous n’aurons pas atteint l’égalité effective…

J’espère un jour que le Women’s Forum n’aura plus de raison d’être. Personnellement je me définis comme un être humain qui entreprend avant de me définir comme femme :) .

A la une !, Portraits

Elena Rossini, créatrice de No Country for Young Women

En prévision du Women’s Forum 2012 qui commencera mercredi 10 octobre nous avons eu le plaisir de rencontrer Elena Rossini, vidéaste et fondatrice du très beau No Country for Young Women. Nous en avons donc profité pour poser quelques questions sur son projet à cette italienne qui se décrit elle-même comme une « real life Lisa Simpson ».

(Lire la suite…)

Evénements

Rendez-vous au Women’s Forum 2012

Cette année encore Girlz In Web sera présente et représentée au Womens Forum, avec une équipe de 2 blogueuses sur l’événement : Marine Aubin et Sabine Coulon. RDV du mercredi 10 octobre au venredi 12 octobre à Deauville, et en ligne.

Rappel : un forum sur les enjeux socio-économiques mondiaux

Créé en 2005, le Women’s Forum for the Economy and Society est le 1er Forum mondial qui examine les principaux enjeux socio‐économiques d’un point de vue féminin. Il promeut l’autonomisation des femmes à l’échelle mondiale, ainsi que les réseaux collaboratifs qui permettent aux femmes de faire entendre leurs voix avec plus de force et de clarté.
Le Global Meeting propose également le Discovery, un contenu unique et un espace de rencontre qui comprend des ateliers, des discussions et des “cours pratiques”.

 

Girlz In Web et le Women’s Forum, l’évidence

L’an dernier j’étais au Womens Forum pour Girlz In Web, et j’en ai retiré une énergie dingue et une inspiration profonde qui m’a portée pendant des semaines. Cette inspiration, je l’ai partagée avec le réseau Girlz In Web via quelques interviews vidéos diffusés ici-même sur ce portail, via Facebook, et via plusieurs intenses live-twitts sur Twitter. Cette année c’est avec bonheur que je rempile, en compagnie de Marine Aubin : nous serons donc 2 pour partager cet événement incontournable de la scène professionnelles mondiale, féminine mais pas que. En effet « Les événements du Women’s Forum, dont son événement annuel le Global Meeting, mettent en avant des femmes et des hommes exceptionnels, décideurs économiques et politiques, des représentants de la société civile et des milieux universitaires. » Si vous êtes sur place vous pourrez d’ailleurs rencontrer aussi d’autres Girlz In Web présentes pour leurs business respectifs, parmi lesquelles Célina Barahona et Lucile Reynard.

WANTED: 360°GROWTH” (A la recherche d’une croissance à 360°)

L’ambition du Women’s Forum cette année ne fait pas dans la demi mesure. Et cet événement incontournable peut se le permettre : chaque année, des femmes des femmes parmi les plus influentes du monde politique, des affaires et de la finance, mais aussi des médias, de la société civile et du milieu universitaire, se réunissent pour réflechir ensemble aux problématiques majeures de notre monde. Parmi lesquelles des problématiques autour de l’innovation, des technologies, des plus ou moins nouveaux modes de communication, de consommation et de collaboration qu’ils impliquent.

Y être sans y être : suivez le Women’s Forum en live sur le web

Nouveauté de cette édition, une Web TV diffusera en live toutes les sessions plénières et une sélection de breakout sessions via le site Internet du Women’s Forum, www.womens‐forum.com et sur www.womens‐forum.tv. Des reportages et des interviews seront également en ligne.

Posez-vos questions aux femmes les plus influentes de la planète !

Le programme du Womens Forum 2012 est consultable ici.
Retrouvez ici la liste des speakers du Womens Forum 2012.

De mon côté j’ai déjà quelques personnes dans le viseur, comme Elizabeth Linder de Facebook, Caitlin Kraft‐Buchman de the Strategic Message, les participantes de l’atelier Amplify « Women in Media », et bien-sûr Najat Vallaud‐Belkacem, et Fleur Pellerin qui ne devrait pas manquer de faire un passage, du moins nous l’espérons.

Je vous invite donc à consulter le programme et la liste des speakers et à faire part des questions que vous voulez leur poser en commentaire de ce billet.

Rendez-vous dès mercredi 10 octobre ici sur girlzinweb.com, sur notre Facebook/GirlzInWeb et sur Twitter @girlzinweb.

Evénements

Exposition « Quelques femmes du numérique »

Qu’on en commun Fleur Pellerin, Nathalie Koscuskio Morizet, Delphine Ernotte et Céline Lazorthes ? Elles font parties du projet photographique d’Olivier Ezratty, produit par Marie-Anne Magnac, « Quelques femmes du numérique », une exposition multi-supports que vous retrouverez dès le 17 octobre.

(Lire la suite…)

Vidéo à la Une

Stephanie Troeth, UX Designer

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